Le Mana Pools n’est pas un Parc comme les autres. Il est sans nul doute le plus beau du Zimbabwe et sans conteste l’un des plus beaux d’Afrique. Le puissant Zambèze apporte la vie dans la Vallée et fait verdir les frondaisons des grands Acacia Albida qui donnent à ses berges un air de cathédrale végétale. Mana Pools est encore aujourd’hui un jardin d’Eden. Rien n’a changé ici. Tout est à l’état brut, intact. L’homme ne fait que passer sur ces terres sauvages ; le maître des lieux est le majestueux Zambèze et il accueille sur ses rives généreuses une faune sauvage d’une infinie beauté…
Le Parc National protège près de 2.200 km2 de la Vallée dite du « Zambèze moyen » et couvre 65 km le long du fleuve. Il est au cœur d’une zone sauvage de plus de 10.000 km2 désignée par l’Unesco « Réserve de la Biosphère » en 2011. Avec les aires de safari de Sapi et de Chewore, situées en aval, il a été déclaré Patrimoine Mondiale de l’Humanité en 1984.
Face au Mana Pools, la rive zambienne abrite le Parc National du Lower Zambezi. L’escarpement zambien offre un superbe paysage de hautes collines boisées sur lesquelles le soleil vient se coucher. Le Sud du Mana Pools est lui fermé par l’escarpement zimbabwéen, plus éloigné du fleuve que sur la rive zambienne, tandis que l’intérieur du Parc est couvert de forêts de Mopane et de Brachystegia, parsemé de quelques rivières et points d’eau saisonniers. C’est en s’approchant du fleuve qu’on découvre les magnifiques forêts riveraines, mélange d’Ebène, d’Arbres à saucisses et d’Acacia Albida dont les fruits font le festin des éléphants…
Près de 10.000 éléphants sillonnent la Vallée dont une importante population dans le Mana pools, en particulier près du fleuve pendant la saison sèche. Ici, les grands mâles sont imposants et certains plutôt « familiers », pouvant s’approcher à quelques mètres seulement des humains. Il n’est pas rare de les observer à moins de 5 mètres de soi… Des instants inoubliables.
Outre les éléphants, Mana Pools abrite à peu près tout le bestiaire africain, à l’exception des girafes qui n’ont jamais été présentes. Citons, pour les plus visibles : hippopotames, buffles, cobes à croissant, impalas, guibs harnachés, zèbres, élans du Cap, babouins, phacochères… Les prédateurs sont tous là, y compris plusieurs meutes de lycaons ; les plus facilement observables sont les hyènes et les léopards, nombreux dans la zone de Nyamepi. Dans les airs, on dénombre plus de 350 espèces d’oiseaux, avec comme porte-étendard le long du fleuve, le bel aigle pêcheur d’Afrique.