Argentine - Chili - Patagonie Patagonie, sur la route des estancias

Départ de France sur vol régulier, de Paris ou de province. Vol de nuit direct ou avec une escale pour Santiago du Chili.

Arrivée en matinée à l’aéroport international de Santiago du Chili et transfert privé de l’aéroport dans le quartier de Vitacura et Providencia, un quartier tranquille de la capitale. Repas libres. 

Transfert en matinée vers l’aéroport international de Santiago du Chili. Connexion pour l’aéroport de Balmaceda qui dessert la ville de Coyhaique, dans le Nord de la Patagonie. Accueil par vos guides qui vous accompagneront durant votre voyage jusqu’à Punta Arenas. Les guides de ce voyage travaillent depuis les débuts de sa création, en 2007. Transfert privé en véhicule jusqu’à Coyhaique, installation au gîte et découverte de la ville. Fabien et votre guide profiteront de cette première journée pour vous présenter votre voyage et vous introduire à la Patagonie. Dîner en ville et nuit en hôtel familial.

C’est parti ! C’est aujourd’hui que débute le voyage proprement dit. Nous débutons notre traversée vers le Sud qui va nous amener en 2 semaines jusqu’au détroit de Magellan, toujours plus au Sud ! Ce matin nous quittons Coyhaique pour découvrir la route australe, appelée localement la Carretera Austral. Cette route, longue de 1250Km si on la parcourt dans sa totalité, est née sous le régime de Pinochet, qui voulait unifier le pays et relier les villages jusque-là très isolés de cette région rurale. Les travaux ont débuté il y a 40 ans, en 1976, pour s’achever il y a moins de 20 ans, avec l’ouverture du dernier tronçon jusqu’à Villa O’Higgins, en 2000. Cette piste de graviers bien entretenue se faufile et serpente parmi les plus beaux paysages de Patagonie : forêts, glaciers, fjords, sommets enneigés et volcans parsèment cette route hors du commun.  

Nous atteignons rapidement la réserve de Cerro Castillo, qui abrite la montagne du même nom, haute de 2 675m d’altitude. Puis vient le village de Villa Cerro Castillo, et la route poursuit son incursion dans les montagnes en longeant la rivière. Voilà enfin le lac General Carrera, le second plus grand lac du continent Sudaméricain, après le lac Titicaca, il se trouve à cheval sur le Chili et l’Argentine. C’est à ses origines glaciaires qu’il doit sa couleur bleu azur. Après avoir passé Bahia Murta, nous arrivons à Puerto rio Tranquilo. C’est juste après ce village que nous partons en bateau vers les chapelles de marbre. Site naturel situé sur la côte du lac Carrera, il s’agit de l’érosion créée par les eaux du lac sur les roches de marbre, créant des formations à l’intérieur desquelles on peut entrer sur des embarcations de petite taille. Une curiosité incontournable dans la région.
 
Nous terminons la journée par une heure de route de toute beauté sur les rives du lac Carrera, dominé par les forêts et les glaciers. Nous passons la nuit à proximité du lac dans des « cabañas » typiques de la région.

Aujourd’hui sera une journée consacrée aux alentours de la carretera australe. Nous avons plusieurs options, c’est donc le guide qui décidera du contenu final de cette journée en fonction de la météo. Quoi qu’il arrive nous débutons la journée en poursuivant notre descente vers le Sud, toujours sur cette route mythique de Patagonie. Le Lac Carrera cède vite la place au lac Bertrand, plus petit et surtout adossé au pied de majestueux sommets glaciaires.
 
La route suit ensuite le superbe Rio Baker aux eaux turquoise, qui attire les amateurs de pêche à la mouche du monde entier. Un arrêt s’impose pour admirer la confluence des Rio Baker et Neff : le Rio Neff arrive en effet tout droit du Champ de Glace Nord, et sa couleur est donc tout à fait distincte de celle du Rio Baker, limpide. La confluence des deux rivières donne donc naissance à une cascade impressionnante, mais aussi à un mélange des deux couleurs de chaque rivière.
 
Nous ferons un stop à Cochrane, avant d’aller nous promener à pied dans l’après-midi dans la réserve de Tamango. Située au bord du lac Cochrane, cette réserve abrite une importante population de « huemul », l’unique cervidé de Patagonie qui est également une espèce menacée. Les sentiers sont bons dans la réserve et les forêts sont préservées. De nombreux points de vue permettent d’apprécier le lac Cochrane, et les chances d’observer le huemul sont réelles.
 
Nous reprenons la route dans l’après-midi, vers l’Ouest cette fois, pour remonter la vallée de Chacabuco et rejoindre le Parc Patagonia, créé tout récemment. Cette vallée glaciaire en conserve les vestiges les plus caractéristiques (forme en U, roches erratiques etc…) et présente en outre de très intéressants vestiges témoignant de l’activité volcanique préglaciaire. La vallée de 50km de long sur une étendue de plusieurs km de large fut durant le XX° siècle le site d’une des plus riches (et rares) estancias de la Patagonie chilienne avant d’être récemment acquise pour être transformée en un parc privé baptisé « Patagonia ». Ecosystème de transition entre la cordillère des Andes et la pampa argentine, elle compte grand nombre d’espèces caractéristiques de cette dernière comme le « piche » ou le Nandu. Les prairies où paissent des centaines de guanacos, les camélidés d’Amérique du Sud, qui ont remplacé les brebis, se transforment la nuit en un terrain de chasse pour le puma qui profite pleinement de ce retour à l’ordre naturel ainsi que ses divers commensaux (renards, condors, et) ; le parc est aussi le lieu privilégié de la vizcacha patagonne, qui se présente comme un hybride de lapin et d’écureuil.

Nous partons vers l’Ouest le long de la rive Sud du lac Carrera. La route surplombe par endroits ce lac à la couleur foncée, créant des contrastes de toute beauté. Nous arrivons au village de Chile Chico, qui marque la frontière entre Chili et Argentine. C’est un vrai changement de décor qui s’opère à la descente : aux vertes vallées du Chili succède la pampa argentine, vaste steppe composée de « mesetas », plateaux érodés séparés par des rivières zébrant le paysage de larges canyons. Nous poursuivons vers l’Ouest pour finalement rejoindre la « Ruta 40 », autre route mythique qui traverse l'Argentine du Nord au sud sur plus de 5000km. 1h de route supplémentaire est nécessaire pour atteindre l’auberge confortable où nous allons passer la nuit.

Notre hébergement du jour est une ancienne estancia reconvertie en refuge/hotel de qualité, située dans un environnement très différent de tout ce que nous avons rencontré jusqu’ici. Nous voilà désormais en pleine « pampa », au sens littéral du terme. On croise par ici des suris ou ñandus, des autruches de Patagonie dont le nom local n’est pas le même selon que l’on se trouve en Argentine comme ici, ou au Chili où nous en recroiserons peut-être.

L’objectif de ce matin est de profiter de cet environnement singulier et spectaculaire, en visitant les canyons colorés environnants et en découvrant ce qui reste le site archéologique le plus ancien de Patagonie, et même l’un des plus anciens de toute l’Amérique du Sud : la cueva de las Manos. Selon les conditions météo, nous partirons à pied à la journée, ou bien le véhicule pourra nous avancer en partie. Quoi qu’il arrive la randonnée dans le canyon de las pinturas qui mène au site lui-même est superbe. La Cueva de las Manos est un site préhistorique riche en peintures rupestres qui datent de plusieurs époques. Les peintures les plus anciennes remontant à 13 000 ans environ, les suivantes autour de 7 000 ans.

Nous quittons cette zone pour reprendre la route, toujours vers le Sud. La « Ruta 40 » est goudronnée quasiment de bout en bout désormais, et la route est donc confortable. Il faut compter 3h de route environ entre pampa et « mesetas » pour parcourir les 250Km qui nous séparent de cette estancia. L’hébergement est simple mais authentique et confortable. Quatre chambres avec salle de bains accueillent les voyageurs de passage.

S’étendant sur 29 000 hectares, cette estancia typiquement argentine et à fortiori typiquement patagonne est pourtant la propriété d’un français, qui l’a rachetée il y a plus de 10 ans. Après un long voyage à cheval en Patagonie, il a décidé de s’y installer. C’est donc lui qui nous accueillera et nous fera visiter ses terres. Ce « gaucho français » possède plus de 2 000 brebis et moutons, 1 000 agneaux, et plusieurs dizaines de chevaux en liberté, sa passion. L’occasion rêvée de comprendre de l’intérieur le mode de vie traditionnel des estancieros, qui ont colonisé toute la Patagonie argentine à la fin du XIX° siècle. Notre hôte nous parlera aussi des difficultés économiques actuelles de la filière ovine, et il aura à cœur de nous dévoiler les secrets de ses terres, à pied ou à cheval.
 
Réveil dans une ambiance de bout du monde. Profitons de ces moments authentiques que nous vivons en privilégiés depuis une semaine, en passant une journée complète autour de l’estancia de notre hôte. L’opportunité rare de mieux comprendre ce mode de vie traditionnel menacé par la mondialisation, et d’arpenter à pied ou à dos de cheval les terres de l’estancia.

Dernier réveil à l'estancia puis route rejoindre El Chalten. Il faut compter environ 4h de route avec bien entendu quelques arrêts en route sur la mythique Ruta 40. L’arrivée à El Chalten par temps clair marque les esprits : la route file plein Ouest, relativement rectiligne (comme c’est le cas depuis que nous sommes entrés en Argentine), avec en toile de fond les sommets du Cerro Torre, du Fitz Roy, et leurs sommets satellites. Elle longe l’immense lac Viedma, long de près de 80Km ! El Chalten attire à la fois les grimpeurs chevronnés, les randonneurs expérimentés et les voyageurs indépendants ou routards du monde entier. L’ambiance est donc bon enfant, mais la monde est bien là : terminée la découverte hors sentiers battus, bienvenue dans la Patagonie « classique » ! Nous nous installons pour trois nuits dans ce village né il y a moins de 30 ans.
 

Une journée complète pour explorer à loisir les vallées du Fitz Roy et du Cerro Torre. La randonnée prévue part d’El Chalten, rejoint la laguna Capri et son superbe point de vue sur le Fitz Roy, avant de traverser par le sentier Madre y Hija jusqu’à la vallée menant au Cerro Torre et à la Laguna Torre. Nous prendrons le temps de comprendre la géologie singulière du lieu, d’admirer les différents points de vue sur les sommets, d’observer les pics à tête rouge s’il se montrent dans la forêt, et enfin d’admirer le Glacier Torre au bord du lac. Retour à El Chalten en fin de journée et retour à notre hébergement.  Dénivelé faible (300m), sentier très bien marqué tout le long du chemin, et distance raisonnable (environ 14Km). Note : en cas de météo mauvaise, un plan B sera proposé par le guide.

Selon la météo de la veille, possibilité de retourner marcher dans le massif du Fitz Roy aujourd’hui. Plusieurs s’options s’offrent à vous et votre guide fera le point sur ces options : vallée menant au Cerro Torre, Pliegue Tumbado, les sentiers ne manquent pas ici ! Et si la météo n’a pas permis de voir le Fitz Roy hier, vous pourrez en profiter aujourd’hui si le temps est de la partie. Troisième nuit à El Chalten. D

Nous quittons ce matin El Chalten en véhicule en longeant le lac Viedma et en profitant de vues sublimes des Andes au loin. Cette partie de la route traverse un paysage de pampa dominé au loin par la Cordillère des Andes. Nous arrivons après 4h de bonne route au lac Argentino, au bord duquel se trouve la ville de Calafate, qui doit son nom à l’omniprésence de bosquets de Calafate. Après avoir laissé nos affaires à notre hôtel de Calafate nous déjeunons puis prenons notre transport vers le fameux Glacier du Perito Moreno. Malgré tous les glaciers que nous avons déjà vus jusque-là, découvrir ce monstre de la nature sera quand même un moment fort du voyage.
 
Merveille de la nature et facilement accessible, classique parmi les classiques, ce glacier est une merveille, un lieu comme il en existe peu sur la planète. Enorme et bruyant, profond et limpide à la fois, il impressionne toujours autant ceux qui l’ont déjà approché. Nous avons tout le temps de savourer ses craquements, la chute de ses énormes pans de glace, et la dérive des icebergs le long du Lago Argentino. Les craquements et effondrements fréquents de grands pans de glacier rythment la visite et les différents points de vue sont un rêve pour le voyageur et le photographe. Retour à El Calafate en fin de journée.

Nous quittons la ville touristique d'El Calafate en bus de ligne ce matin pour poursuivre notre découverte vers le Grand Sud. En 4h environ nous rejoignons la frontière, par la petite ville minière de El Turbio ou celle de Cerro Castillo selon les conditions de transports du moment, et le Chili. Après les formalités d’usage, parfois longues car tous nos bagages sont minutieusement révisés par la douane (en effet les Chiliens interdisent l’entrée de tout produit frais depuis l’Argentine), nous voilà de nouveau au Chili. Une fois la frontière passée nous rejoignons en une heure environ la petite ville de Puerto Natales sur les rives de l’océan Pacifique, au niveau du « Seno de Ultima Esperanza » (La Baie du Dernier Espoir). Nous arrivons tôt et cela nous laisse le temps de faire une petite visite de la ville. Nous logeons dans un petit hôtel en ville. Dîner libre.

Nous laissons ce matin le gros de nos affaires à l’hôtel ; en effet nous partons pour 1 jour et demi dans le parc national Torres del Paine, et tout est fourni sur place : serviettes de bain et literie. Comme nous allons marcher un peu, il faut partir avec seulement un sac à dos et le strict nécessaire avec vous.
 
Nous partons en bus ce matin et nous arrivons dans le parc National en moins de 2h. Nous découvrons la Laguna Amarga, qui révèle déjà un point de vue sur les fameuses « tours » qui ont fait la renommée du parc. C’est ici que nous payons notre ticket d’entrée et que nous pénétrons dans le parc proprement dit. Nous poursuivons notre route sur une piste légendaire, longeant des lacs encore multicolores (Sarmiento, Pehoe, entre autres), au pied des « cuernos del Paine », sommets uniques en leur genre puisque constitués de roches granitiques très claires surmontées de roches sédimentaires presque noires. Belle leçon sur le travail de l’érosion « pour les nuls » ! Nous arrivons à notre hébergement en fin de journée, avec vue sur les sommets du massif, et notamment le Paine Grande, le plus haut de tous, qui culmine à plus de 3000m d’altitude et dont le glacier sommital génère fréquemment des avalanches de neige fraiche.

Nous quittons en véhicule notre refuge pour emprunter la route qui longe le lac Nordenskjold par le Sud, offrant des points de vue sublimes sur toute la face Sud du massif du Paine, et notamment les Cuernos. Très vite nous sommes à Pudeto, où nous débutons une petite rando pour nous rendre à un mirador donnant sur les emblématiques "cornes" du Paine qui offre un jeu de lumière sublime et surprennent par leurs brutal changement de roche et de couleurs.

Nous reprenons ensuite notre transport pour rejoindre les abords du Lac Grey et observons au loin son glacier éponyme, toujours avec un panorama sur le Paine Grande (3050m) et les Cuernos. En milieu d’après-midi nous parcourons par le Sud les pistes du Parc puis nous le quittons pour rejoindre Puerto Natales (2 heures et demie de route). Nous poursuivons la route encore 3h environ, toujours plus au Sud et en bus de ligne cette fois, pour atteindre les rives du Détroit de Magellan et la capitale régionale : Punta Arenas. Installation à l’hôtel pour la nuit.

Transfert pour l’aéroport de Punta Arenas, horaire à définir selon l’horaire de votre vol entre Punta Arenas et Santiago du Chili. Une fois arrivés à Santiago du Chili, vol en connexion pour la France. Vol de nuit.

Fin de nos services.