Madagascar Grand trek dans l'Île rouge

Départ de Paris Roissy Charles De Gaulle pour Antananarivo sur vol régulier. Dîner et nuit à bord.

Arrivée dans la capitale malgache tôt le matin. Accueil à l’aéroport par votre guide et départ pour Tananarive pour un petit déjeuner dans un salon de thé de l’Avenue de l’Indépendance. Ensuite, nous partons pour une petite « randonnée urbaine » jusqu’à la Haute Ville. Promenade dans les escaliers et les ruelles autour du Palais de la Reine. Déjeuner au restaurant « Le Grill du Rova ». Nous prenons ensuite notre véhicule pour une première étape jusqu’à Antsirabe, à 3 heures de route. Centre agricole plutôt actif et centre-ville fort animé, où nous n’éviterons pas l’incontournable balade en pousse-pousse !

Départ pour une journée de randonnée dans la grande vallée agricole de Manandona, au sud d’Antsirabe. Nous randonnons ici en étroite collaboration avec une sympathique association de jeunes guides d’Antsirabe désireuse de faire connaître leur patrimoine agricole, artisanal et humain. Nous partons donc en leur compagnie de village en village à la rencontre des paysans et artisans. Nous irons saluer le riziculteur qui nous apprendra combien est importante sa tâche à Madagascar puisqu’il a en charge de nourrir la population avec ce don du ciel qu’est le riz. Le vannier, le potier, le ferronnier, nous initierons à leur art. Le gardien de zébu tient une place essentielle dans le milieu social de cette région, les bœufs étant essentiels aux labours. Pique-nique sur les collines, puis en traversant de nombreux villages aux maisons rouges aux larges balcons et toits de chaume, nous arrivons au gîte qui nous héberge pour 1 nuit. Ce gîte est géré par les villageois et une partie de l’argent qu’il génère est reversée à la communauté villageoise. Nous participons ainsi au développement de la région : appui à l'équipement collectif, développement d’activités para-agricole.

Nous partons ce matin pour une longue étape vers le Sud. Arrêt à Ambositra, la capitale du pays Zafimaniry où le bois est roi, toute la vie ici tourne autour de cette matière qu’il soit du palissandre ou de l’ébène. Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans un petit restaurant local comme les affectionnent tant les malgaches. Ce sera l’occasion de goûter aux plats typiques des hauts plateaux : ravitoto, romazava, zébu, anguille, écrevisses. Nous traversons Fianarantsoa et continuons vers Ambalavao. Arrivée en fin de journée à la petite réserve villageoise d’Anja.

Prise de contact avec nos guides et porteurs des villages environnants qui seront nos compagnons de voyage pour les 5 jours à venir. Nous commençons notre randonnée par la découverte d’Anja, ce petit paradis vert qui abrite en petites colonies ces lémuriens à queue annelée qui sont quasiment l’emblème de la Grande Ile, les "makis catta". Ils passent beaucoup de temps au sol, ne sont pas trop farouches et sont donc facilement observables. Le col passé, nous partons à pied entre rizières, villages et magnifiques bulbes granitiques dont le gris tranche singulièrement avec les dégradés de vert et d’ocre des milliers de parcelles cultivées. L’agriculture est omniprésente, l’élevage aussi et nous croisons sur les sentiers de magnifiques troupeaux de zébus. Nous sommes encore en terre Betsileo, une des grandes ethnies des hauts-plateaux. Nous remontons tranquillement de belles vallées encaissées pour accéder à un col dominant un environnement typiquement montagnard. À l’heure où le soleil se cache derrière la montagne, la fraicheur du soir rappelle que nous sommes en altitude. Nous installons notre bivouac. Nos porteurs allument le feu pour faire du thé et le sakafo (diner) du soir. Dîner autour du feu de camp.

Nous poursuivons notre progression dans le massif de l’Andringitra. Nous marchons à flanc de montagne et, progressivement, nous nous élevons vers un col d’où nous avons un superbe panorama. Une belle descente nous permet d’accéder une petite forêt coincée dans un vallon. Nous approchons des plus hauts sommets, nous les apercevons au loin. Le paysage se transforme, une vaste steppe vallonnée supporte quelques petits villages dispersés. Des montées et des descentes se succèdent dans ces grands espaces, avec quelques coins de forêt. Parfois, un beau passage à flanc dans des dalles de granit ponctue notre périple. Nous arrivons au camp de Belambo, nous sommes maintenant à l’entrée du parc national de l’Andringitra.

Par une courte descente, nous enjambons la rivière qui vient de la « cascade femelle ». De belles marmites de géants dessinent le lit du torrent. Le chemin est excellent. Il est empierré et nous montons de nombreux escaliers. Vers 2000 m d’altitude, nous atteignons le vaste plateau intermédiaire. La montée est pratiquement terminée. En milieu d’après-midi, nous arrivons à Andriampotsy, notre camp de base. Pour l’anecdote, les deux cascades sacrées de l’Andringitra, Riandahy (cascade mâle) et Riambavy (cascade femelle) font référence à une période marquante de l’histoire de Madagascar. C’est ici qu’Andriandahifotsy (ou Andriampotsy, signifiant littéralement « le seigneur au teint blanc »), roi Sakalava fondateur du Menabe (royaume de Mahabo-Morondava sur la côte ouest) est venu attendre sa future épouse, une princesse Antemoro originaire de la côte Sud-est. Les deux « tourtereaux » aimaient se baigner sous les cascades, chacun la sienne. Les croyances populaires locales leur prêtent une vertu sacrée et magique : les couples stériles pourraient procréer dès qu’ils s’y baignent !!!

Ce matin, nous partons tôt pour entreprendre par un excellent sentier l’ascension du pic Boby. Les malgaches l’appellent Imarivolanitra «  là où le ciel et la terre se rencontrent ». Nous revenons vers le camp de base puis nous reprenons notre randonnée en direction d’Iantaranomby. Nous faisons un petit détour sur la droite pour aller au-dessus des falaises : belle vue sur toute la vallée que nous avons traversée ces derniers jours. Un chaos de rochers granitiques avec de curieuses rigoles naturelles, ce lieu singulier est appelé le plateau des extra-terrestres. Là encore, nous faisons une petite halte pour bien profiter du paysage. Après la pause de midi, nous entamons la descente vers la vallée de Tsaranoro. Nous rattrapons ce que nos guides appellent « l’autoroute » qui permet aux villageois de passer, à pied, d’une vallée à l’autre, d’est en ouest. Un immense escalier a été réalisé sur les dalles lisses de granit. Nous arrivons au niveau des palmiers « Ravenea Glauca », endémiques à cette région, puis notre bivouac d’Iantaranomby situé à 1609 m d’altitude au bord d’une rivière idyllique.

Nous prenons maintenant la direction de la vallée du Tsaranoro.  Les sentiers sont très bons et la vue sur cette magnifique vallée est extraordinaire. Le rouge de la terre tranche fortement avec les gris des immenses falaises de granit. Nous arrivons dans la vallée à 900m d’altitude au village de Morarano. En fin de matinée, nous retrouvons nos chauffeurs et véhicules. C’est le moment de dire au revoir aux guides et porteurs du parc qui nous ont accompagnés durant notre périple. Route pour Ranohira. Nous quittons définitivement les hauts plateaux à partir de ce moment-là, et rentrons sur les terres du Sud beaucoup plus sèches. La traversée des grandes savanes de l’Horombe est impressionnante d’immensité. Arrivée à Ranohira, nous récupérons notre guide, et quittons le goudron pour prendre la piste qui nous mène, en 1h30 à 2h, bien loin des grands flux touristiques, dans la partie Nord du massif de l’Isalo. Bivouac à Bebakaka, au pied du massif, à proximité du village de Tamehantsoa, où nous recruterons nos porteurs.

Départ pour 2 jours et ½ de trek dans cette partie Nord de l’Isalo en compagnie de notre guide à la découverte de ce massif très différent de celui de l’Andringitra. Imaginez un immense plateau de grès qui, depuis quelques centaines de milliers d’années, subit une intense érosion. Le grès, fragile à ces attaques, s’effrite, se désagrège, et retourne lentement à l’état de sable. Le massif se fend de grandes vallées, parcourues par quelques torrents où s’égrène une belle forêt, tandis que, sur les hauteurs la savane herbeuse prédomine et nous ouvre les horizons immenses avec d’étranges gargouilles et autres sentinelles de pierre, gardiennes de ce massif ruiniforme extraordinaire, fief du peuple Bara, grands éleveurs de zébus. Chemin faisant, nous découvrons pachypodiums et pandanus étranges, et avec un peu de chances, nous pourrons observer le propithèque de Verreaux... Notre guide nous entraîne jusqu’au site d’Ankotrakotraka d’où nous pourrons rejoindre la Grotte des Portugais et la forêt de Sahanafo. Les heures chaudes seront passées à l’ombre des parois ou à se baigner dans le canyon, avant de rejoindre Ambovo en fin de notre deuxième jour de trek. Le matin du 3ᵉ jour, nous redescendrons vers Tamehantsoa et retrouvons nos véhicules qui nous ramènent au village de Ranohira. Déjeuner puis nous reprenons la route qui descend inlassablement vers le canal du Mozambique et l’océan Indien. Les baobabs majestueux font leur apparition ainsi que d’impressionnantes sépultures Mahafaly, éternelles témoins de l’importance du culte des ancêtres dans la société malgache. Arrivée à Tuléar, puis par une piste sablonneuse, nous rejoignons le village d’Ifaty.

Après cette première partie de séjour bien dense, nous profitons d’un moment de repos et de détente bien mérité sur les plages d’Ifaty et son lagon. Nous sommes en pays Vezo, grands marins qui arpentent les mers et partent à bord de leurs pirogues à balancier, avec femmes et enfants, pour de grandes campagnes de pêches. Nous prendrons ces pirogues pour une demi-journée de sortie en mer, afin d’aller plonger avec masque et tuba sur la barrière de corail, véritable aquarium grandeur nature. Le reste du temps sera organisé librement. L’hôtel possède un petit club nautique, permettant d'organiser sur place activités et excursions. L’arboretum est lui aussi, très intéressant. Outre les 3 espèces de baobabs endémiques de la côte ouest, il y a une belle collection de plantes endémiques du « pays des épines ».

Départ vers le nord en direction de Morondava, un raid en 4x4 qui traverse un paysage de bush épineux et de savane aride où le baobab est roi. À Bevoay, traversée en bac du fleuve Mangoky puis la piste cahoteuse nous amène à Manja. Nous bivouaquons là où la nuit nous trouve. Nous repartons le lendemain pour rejoindre la côte ouest. Traversées à gué de rivières… Nous arrivons en fin de journée du 2ème jour à Morondava. Détente à la piscine de l’hôtel ou sur la plage.

Nous partons pour Bekopaka, aux portes du Parc National des Tsingy de Bemaraha. Premier passage à l'Allée des baobabs (que nous verrons aussi au retour du J19) puis traversée en bac du fleuve Tsiribihina. Installation   au   camping   au   bord   de   l’eau   de   la Manambolo. Pour dîner, nous commandons aux dames tenant boutique tout   près, un repas malgache de poissons ou de zébu, véritable délice dont on ne se lasse pas.

Le bureau d’accueil du parc est tout proche. Notre guide nous briefe sur nos 2 jours de découverte du parc et sur ses nombreux "fady" (tabous). 

Les "Tsingys", l’un des sites les plus étonnants qui soient, dans un univers minéral, calcaire de toute beauté. Toute cette zone de Madagascar était, il y a quelque 5 millions d’années, sous la mer, et formait la barrière corallienne côtière. La mer retirée, la minéralisation effectuée, le temps, l’eau et le vent n’ont cessé de travailler ces roches pour former aujourd’hui un décor spectaculaire. Le site est parfaitement aménagé, avec un grand souci de respect de l’environnement. Des marches naturelles ou aménagées avec quelques échelles permettent de descendre au fond des diaclases que nous parcourons. Des rampes de cordes permettent la progression sur les vires, des ponts suspendus enjambent de profondes failles, pour atteindre quelques belvédères, offrant une vue sur cette forêt de pierres aux pointes acérées. Dans ce site particulier, la faune et la flore ne pouvaient qu’être uniques, et c’est le cas avec plus de 80 % d’endémisme côté flore dont une large part de plantes médicinales. Et côté faune, rien moins que 13 espèces de lémuriens, 90 d’oiseaux, et de nombreux reptiles et amphibiens. Et, puisque nous sommes dans de l’exceptionnel, l’aspect culturel l’est aussi avec les "vazimba", les mythiques premiers habitants de Madagascar. Les traces et témoignages de ces ancêtres sont aussi rares que les légendes qui les entourent sont belles et mystérieuses. Nous passons 2 jours dans le parc de Bemaraha pour nous imprégner de ce site fantastique.

Et puisque la zone est un cul-de-sac, nous redescendons par la piste sur Morondava, retraversons les forêts sèches et patientons au bord de la rivière pour le bac de la Tsiribihina. Le temps passant, nous arrivons sur la célèbre allée des baobabs à l’heure où le soleil rasant vient éclairer de jaune, de rouge et d’orange les troncs lisses des géants éternels. Ces baobabs, des "grandidieris", sont une des 7 espèces que compte Madagascar. Arrivée à Morondava en fin de journée et installation à l’hôtel.

Nous quittons Morondava et le Canal de Mozambique pour Antsirabe. Les plaines rizicoles du Menabe défilent sur notre passage. Passé la bourgade de Mahabo, le paysage devient plus rude jusqu’à Miandrivazo, sur les rives du fleuve Mahajilo, principal affluent de la Tsiribihina,  où nous nous arrêtons pour le déjeuner. Continuation en début d’après-midi vers Antsirabe. Le trajet est agrémenté de visites de marchés dans les villages traversés. Au fur et à mesure, le paysage aride du moyen-ouest Sakalava et les montagnes « pelées » déchiquetées par l’érosion du sud du massif du Bongolava font place à la mosaïque de rizières en terrasses et de cultures diverses, aux collines surplombées de maisons en briques rouges des Hautes Terres centrales. Arrivée à Antsirabe en fin de journée.

Petit tour de la ville et visite chez les artisans locaux (confection de miniatures de vélos et de voitures, travail de la corne de zébu…) puis route pour Ambatolampy. Les rizières et les villages caractéristiques des Hautes Terres dessinent le paysage. À Ambatolampy, nous faisons une pause et allons découvrir le travail, plutôt étonnant, des fabricants de cocottes en aluminium, de celles que l’on retrouve dans tout Madagascar. Déjeuner sur place. Continuation dans l’après-midi vers Antananarivo. Si notre timing le permet, visite au marché artisanal de la route digue avant le transfert à l’aéroport, vol de nuit à destination de Paris.

Arrivée à Paris Roissy Charles De Gaulle en début de matinée.