Depuis des siècles, le territoire marocain est une terre d’échanges et de métissage entre le monde méditerranéen et l’Afrique noire. Les Phéniciens puis les Carthaginois établirent des comptoirs d’échange sur sa côte, il fut pour un temps sous l’influence de l’Empire Romain, son territoire disputé par les Espagnols, et encore récemment soumis au protectorat français. Mais le Maroc est d’abord, bien sûr, arabe et berbère… comptant aujourd’hui une population façonnée d’arabes berbérisés… et de Berbères arabisés !
Les berbères constituent une mosaïque de peuples, liés principalement par une langue (ou des dialectes) commune qui se répartissent de l’Égypte jusqu’au Maroc. Ce peuple autochtone que l'on croisera dans de nombreux villages de l’Atlas ainsi qu’à Marrakech occupe le pays depuis plus de 5000 ans ; quant aux Bédouins, ils sont arrivés de l’est au XIIe siècle et habitent encore aujourd’hui les vallées et oasis au sud de l’Atlas.
Plus du deux tiers des Marocains parlent le dareja (arabe marocain), seule langue officielle du pays. Plus de 40% parlent le Tamazigh, du moins l’un de ses trois dialectes utilisé au Maroc. Nous n’entendrons pas le tarifit, parlé dans le Rif, mais bien le Tamazight ou Amazigh (moyen Atlas et haut Atlas oriental) et le tachelhit (haut Atlas occidental et central, Anti-Atlas). Le français est souvent utilisé comme langue d’affaires et de l’élite et surtout parlé dans les villes. L’espagnol est parlé par plusieurs dans le nord du pays, mais très peu dans l’Atlas.
Le code de la famille, la Moudawana, a été réformé en 2004 par le roi Mohamed VI et accorde enfin aux femmes marocaines une place plus enviable et surtout plus de droits ! Notamment en ce qui a trait au mariage et au divorce et au droit à l’éducation. Les vallées de l’Anergui et de Bouguemez nous offrent un autre visage du Maroc : les femmes sont présentes, rigolent avec les hommes aux champs ou à la maison et ne baissent pas les yeux devant l’étranger… mais l’accueille plutôt avec un large sourire et une bonne poigne de main.
Chez les Berbères, les valeurs de solidarité et de partage sont à la base du fonctionnement des familles et des communautés et prennent une tout autre importance que dans nos sociétés occidentales. Sur le trek, particulièrement dans la vallée de l’Anergui, il n’est pas rare d’être invité à s’asseoir chez l’un ou l’autre pour partager le thé. Un thé qui ne vient jamais seul : pain encore chaud et croustillant et beurre frais, crêpes, biscuits, amandes et noix, etc !
La musique tient une place de choix dans la vie des Marocains, aussi bien à la ville qu'à la campagne. Les fêtes Berbères (mariage, circoncision, etc) sont rythmées par les chants, les percussions et les danses tout comme le travail au champ. Même le cuisinier de trek pourra battre le rythme avec une cuillère sur ses casseroles !
Les Marocains sont des artisans exceptionnels : les souks de Marrakech sont infinis et bourdonnent d’activité : on y vend des produits en fer ajouré ou forgé, des tapis de laine colorés, des étoffes brodées, de la verrerie et de l’argenterie pour le service du thé, du cuir taillé et teint pour en faire des sacs, des plats de céramique peints à la main, etc.