Argentine Désert d’Atacama argentin, Vins d’altitude et vie traditionnelle Gaucho

Départ de France (Paris et province), Suisse ou Belgique sur vol régulier, en vols de nuit avec escale(s) en direction de Salta. Possibilité de vols directs vers Buenos Aires avec Air France. Nuit en vol

Arrivée à Buenos Aires en matinée. Passage de la douane puis transfert privé pour l’aéroport domestique situé à 1h de route environ. Vol domestique pour rejoindre Salta dans l’après-midi. Accueil par notre équipe avec laquelle vous allez passer tout le voyage ! Installation à l’hôtel, puis premier dîner avec toute l’équipe qui vous présentera votre périple à travers les Andes et l’Atacama. Nuit dans à l'hôtel à Salta. Nuit à 1200m d’altitude.

Nous commençons la journée en visitant Salta dans la matinée : au-delà du centre-ville historique et de sa belle cathédrale, nous en profitons pour visiter le MAAM, Musée archéologique de haute montagne, une parfaite introduction à notre grand périple. Nous y verrons les momies du Llullaillaco et une bonne explication de la formation de cette partie de la cordillère où nous terminerons notre grand voyage.

La ville de Salta est la capitale de la province de Salta et la plus grande ville de cette région. Elle est située au pied oriental de la cordillère des Andes, dans la fertile vallée de Lerma, à 1 187 m d'altitude. Dans les dernières décennies, l'aire urbaine s'est étendue et a atteint des localités voisines, formant ainsi ce que l'on appelle le Grand Salta. Avec une population de 630 000 habitants en 2020, Salta est la seconde plus importante cité du nord du pays après San Miguel de Tucumán. Sa situation géographique constitue un lieu stratégique pour les communications avec la Bolivie et le nord du Chili. Elle est aussi au centre d'une importante région agricole : maïs, tabac, céréales, canne à sucre, etc., qui s'exportent en Europe via Buenos Aires ou en Californie et dans les marchés du Pacifique par le port chilien d'Antofagasta. Célèbre pour son architecture coloniale, elle a reçu le surnom de Salta la Linda (la Belle) : c’est en effet la ville argentine qui a le mieux préservé son passé colonial.

Nous quittons Salta en début d'après-midi et commençons le début de notre aventure. La route que nous empruntons est peu fréquentée, bien qu’elle offre pourtant une vision étonnante. Nous traversons une forêt primaire très riche grâce à des pluies saisonnières plus localisées sur ce versant de la montagne lié au climat dit des Yungas. La route s’élève ensuite et nous atteignons la province de Jujuy où nous allons passer les trois prochains jours. Il s’agit de la province d’Argentine la moins "gaucho" mais la plus "andine", où l’on célèbre encore la Pachamama, la Terre nourricière. Nous arrivons dans la Quebrada de Humahuaca et nous nous installons dans un charmant hôtel tenu par un couple franco-argentin. Il se situe exactement sur la ligne du Tropique du Capricorne et nous servira de camp de base pour nos explorations. Nous y passerons deux nuits. 

Nous consacrons cette journée à la découverte de la Quebrada de Humahuaca, une vallée à la fois très riche historiquement et très belle, avec des montagnes particulièrement colorées. La journée débute précisément par une randonnée dans un secteur nommé "Los colorados". Nous partons à pied depuis le village touristique de Purmamarca rendu célèbre par la montagne aux sept couleurs (formation calcaire multicolore de Yacoraite). Nous en découvrirons pourtant une autre bien plus spectaculaire en fin de journée… La randonnée de ce matin dure environ 1 h, durant laquelle nous découvrons les cardones, des cactus candélabres typiques de la région et parcourons des montagnes arides et colorées. Nous sommes ici à une altitude moyenne de 2 500m.

Après le déjeuner, nous reprenons notre route vers le nord pour rejoindre le village d'Humahuaca puis nous empruntons une piste qui va nous emmener au nord-ouest du village, jusqu’à un panorama spectaculaire. Nous sommes ici à une altitude de 4300 m, mais le terrain est facile et c’est le panorama qui s’offre à nous qui vaut le déplacement. Nous nous promenons donc tranquillement pour faire quelques belles images de l’Hornocal (le four à chaux), cette montagne aux quatorze couleurs si caractéristiques qui commence à être un peu plus connue désormais dans la région. Nous rentrons à notre hébergement, calme et accueillant après une très belle journée.

Nouvelle journée, nouvelle destination ! Nous allons quitter la Quebrada de Humahuaca aujourd’hui. Nous laissons notre bel hôtel tranquillement ce matin pour rejoindre le salar de Salinas Grandes. La route s’élève depuis Purmamarca par la Cuesta de Lipan, une route sinueuse et spectaculaire qui nous monte en quelques kilomètres à 4 150m d’altitude. Nous redescendons plein Ouest jusqu’à atteindre Salinas Grandes, un mini Uyuni où l’on récolte encore le sel et où on lutte pour ne pas exploiter le lithium. Nous allons chercher un site tranquille sur le salar pour nous balader à pied, à 3400m, sur cette étendue de sel parfaitement plate. Nous profitons de ce site unique et nous y pique-niquons avant de repartir pour atteindre très rapidement le site de Barrancas (une étonnante formation de roche volcanique d'ignimbrite). On trouve ici des pétroglyphes intéressants sculptés à même la roche dans une belle paroi. L’occasion d’une autre balade à pied aujourd’hui. Enfin, nous terminons la journée par une dernière partie de piste qui nous amène à notre village du soir. Les habitants de la communauté locale ont décidé d'y construire un refuge, et nous invitent à prendre le dîner chez eux. Un premier beau moment lors de ce voyage dans le nord-ouest argentin. À 3 500 m, notre acclimatation se poursuit.

NB  : Nous avons sélectionné pour ce voyage un ensemble d'hébergements confortables au-dessus de la moyenne. Attention toutefois en certains lieux, comme à Alfarcito ou bien à Antofalla, les conditions d'accueil sont plus sommaires en ces lieux isolés. Et il ne nous est d'ailleurs pas possible de pouvoir garantir de single lors de ces 3 nuits.

Il est temps de rejoindre ce fameux Atacama argentin… Nous prenons ce matin la route plein Sud. Les paysages sont superbes et on ne croise pourtant personne par ici ! Nous marquons quelques pauses dans ce décor de western. La première aura lieu autour du viaduc de la Polvorilla, la dernière station du train des nuages, une attraction touristique locale. L’œuvre d'ingénierie est remarquable : c'est une structure incurvée, en acier, de 224m de long et haute de 63m, sur l'ancienne voie ferrée qui reliait Salta au port pacifique chilien d'Antofagasta.

Nous reprenons les voitures pour franchir un col perdu à 4600 m d’altitude : "El paso del gallo. Nous laissons derrière nous la civilisation… La route est longue aujourd’hui, mais les paysages commencent à révéler l’arrivée sur ce que les locaux appellent la "Puna de Atacama". La piste traverse ensuite une plaine superbe, le désert des pozitos, surtout à cette heure de la journée, une nouvelle occasion d’arrêts photos. Avant d’arriver à Tolar Grande, la piste traverse un dédale de "bosses" sablonneuses caractéristiques de la région. Enfin, après avoir traversé le massif d'argile ruiniforme, nommé "los colorados" ; un dernier col nous fait basculer dans l’immense plateau de Tolar, village perdu au bout du monde. Notez que Tolar Grande est un petit village minier qui s'est adapté aux quelques visiteurs que le tourisme lui apporte. La capacité de l'unique hôtel, "l'hosteria municipale", est restreinte à ses six chambres uniquement. Chaque chambre possède sa salle de bains.

Départ très tôt en véhicule ce matin pour une longue journée à la découverte du cœur de cette région de la Puna de Atacama, dans des paysages exceptionnels et rarement parcourus. La piste pénètre le salar d’Arizaro, troisième plus grand salar au Monde, au milieu duquel se dresse le Cono de Arita, curieuse formation géologique. C'est un cône parfait qui surgit du salar comme une île au milieu d'un lac. On a longtemps pensé qu'il s'agissait d'un volcan mais il est bel et bien d'origine sédimentaire... 

Nous repartons vers le bout du monde, vers l’un des sites les plus incroyables du voyage : au-dessus des habitations de l’ancien village de La Casualidad se trouve une mine abandonnée : la Mina Julia, perchée à près de 5 000 m d’altitude ! C’est ici qu’était extrait le souffre qui affleure de la montagne. N’oubliez pas vos lunettes tant la réverbération est forte. Nous voilà ici à plus de 5 000 m d’altitude, dans un lieu improbable, à la frontière chilienne. Nous dominons une gigantesque plaine portant une immense balafre qui la traverse de part en part : il s’agit du soufre déposé au fil des années au sol, le long du câble qui permettait d’envoyer à La Casualidad le soufre extrait là où nous sommes à présent. Un câble d’environ 7 Km aujourd’hui disparu, mais que l’on imagine fort bien grâce à cette ligne rectiligne blanche qui marque le paysage. La balade à pied durera plus ou moins longtemps en fonction du vent, mais quoi qu’il arrive, elle vous marquera, c'est certain. Le Llullaillaco au nord nous domine du haut de ses 6739 m d’altitude.

La journée n’est pas terminée ! Nous redescendons de cette ancienne mine à ciel ouvert pour poursuivre notre traversée vers le Sud. Nous repassons juste au Sud du Cono de Arita pour emprunter une nouvelle piste qui traverse des paysages superbes au milieu de tant d’aridité.  L’expression « désert d’altitude » prend tout son sens ici ! Nous passons alors administrativement de la province de Salta à celle de Catamarca, plus au Sud. Nous franchissons un col ouvert avant de plonger dans une vallée qui domine un nouveau salar : le salar d’Antofalla. Long de 150Km environ, il est parfois considéré comme l’un des plus longs du monde. Il abrite notamment un village qui porte son nom, où nous arrivons en fin d’après-midi et où nous nous installons pour 2 nuits consécutives car la zone regorge de sites naturels superbes. Installation chez le fils de Don Ramos, où nous dormions depuis notre première venue ici, en 2006. Don Ramos nous a quittés mais son fils a pris la relève et bâti un hébergement très correct vu l’isolement de son village. Nous avons lié avec lui une relation de confiance depuis toutes ces années, ce qui nous permet d’accéder à des sites habituellement interdits aux voyageurs ou tout simplement inconnus des visiteurs, qu’il a bien voulu nous faire découvrir...

Nous partons aujourd'hui en véhicule explorer les environs proches. Le but est de se reposer des longs trajets des 2 derniers jours, et de rythmer la journée par de belles balades, de belles pauses photo, et de savourer la dimension et les camaïeux de ce salar d'Antofalla, dominé par le volcan du même nom. Arrêt à la laguna verde. Moment de contemplation sur ces lagunes que le sel, le ciel et les cyanobactéries rendent multicolores. Sublime. Nous prendrons notre temps pour longer le salar vers le sud.

À quelques kilomètres, nous découvrons les ojos del campo, trois petites lagunes étonnantes par leurs couleurs différentes, dues probablement à des algues microscopiques. Une nouvelle occasion de photos inédites ! Nous arriverons à la "botijuela", une autre vega perdue sur les rives du salar. Ici vit Don Simon, son terrain est ni plus ni moins flanqué sur un geyser aujourd'hui éteint. Le lieu est féérique. N'en disons pas plus, gardons la surprise, mais soyez sûrs que cette journée vous enchantera. En fin d’après-midi, nous rentrons à Antofalla notre seconde nuit.

Nous quittons le village d’Antofalla pour traverser le salar à son endroit le plus étroit. Mais à mi-chemin, nous quittons la piste principale pour nous échapper vers une curiosité encore inconnue des visiteurs, que le fils de Don Ramos nous a fait découvrir en exclusivité en mars 2025 : il faut rouler une trentaine de minutes sur une trace qu’il a lui-même créée, avant de partir au pied sur l’immensité du salar. La marche est facile et dure 45mn environ. En plein soleil sur le salar, mieux vaut partir tôt… Nous arrivons sur un site où des « bombes » naturelles d’évaporites sont encore intactes, et où le salar est parsemé de trous d’eau limpide.  Il faut faire attention où l’on marche afin de préserver ce site naturel unique en son genre. Nous déambulons ainsi sur le salar entre des trous d’eau, certains abritant en leur sein d’autres formations colorées, et parmi eux certains étant petits, d’autres grands. Un site extra-ordinaire dont nous profitons pour nous seuls, où nous passerons une partie de la matinée, avant de rentrer à nos véhicules.

Nous rejoignons la piste « habituelle » pour filer vers l’Est. La piste s’élève de l’autre côté du salar et le dominer d’en face cette fois. Nous traversons ensuite la magnifique Vega de Los Colorados, aux roches colorées comme son nom l’indique, et peuplées bien souvent d’une faune nombreuse et variée, qui vient ici trouver l’eau si précieuse dans la région. Nous croiserons peut-être Fabian, le gardien des troupeaux de lamas qui vivent sur l’oasis. Autour de l’oasis, les occasions de photos sont encore nombreuses, même si l’heure ne sera peut-être pas des plus favorables côté lumière.

La piste remonte encore pour atteindre son point culminant à près de 4 600 mètres. Depuis ce haut col, nous basculons vers une autre vallée que nous avons baptisée la vallée des vigognes tant elles sont nombreuses jusqu’en bas, à 3 500 m. De petites oasis parsèment ces points les plus bas, c'est là qu'on trouve les troupeaux, et les occasions de photos y sont donc encore nombreuses. Après une dernière plaine, nous atteignons la "capitale" de l’Atacama Argentin, le grand village d’Antofagasta de la Sierra, où nous allons loger pour trois nuits dans l’un des rares hôtels dignes de ce nom. Un hôtel aux chambres simples, mais où nous apprécierons l’eau chaude et le confort d’un bon matelas. En fin d’après-midi, si le temps le permet, nous allons gravir le petit volcan Antofagasta, à proximité, qui nous offre un beau point de vue sur le champ de lave qui s'étale à ses pieds et sur l'ensemble de la région.

C’est parti pour une nouvelle journée majeure ! Nous prenons la route ce matin en traversant d'abord l'immense plaine des volcans que nous avons nommée ainsi à cause des nombreux cônes volcaniques dont elle est parsemée. Nous quittons ensuite la route pour une piste à l’écart qui nous emmène au bord de la superbe lagune de Carachi où la faune se plait. Nous profitons des incroyables lumières du matin sur ce nouveau site naturel superbe face à des falaises rouges. Derrière nous, le volcan de Carachi nous domine de son cratère ouvert, comme plusieurs autres sur cette plaine.

La journée se poursuit avec un autre site majeur. Après avoir traversé un champ de lave, nous débouchons sur le Campo de Piedra Pomez. Situé juste à proximité du village du Peñon, cet incroyable site méconnu il y a encore quelques années est un peu plus fréquenté aujourd’hui. Il est formé de blocs de pierre ponce énormes, certains plus haut que les 4x4 qui nous ont permis d’arriver jusque-là. La balade à pied dans ce site est un "must" de notre voyage et d'autant plus si la lumière est au Rendez-vous. On se croirait une nouvelle fois sur une autre planète ! Nous prendrons le temps nécessaire pour en profiter à notre rythme.

Après un déjeuner pris au village du Peñon, nous reprenons la piste à une heure plus favorable pour rejoindre en moins d’une heure la laguna Grande, seconde superbe lagune de la journée après celle de Carachi ce matin. Très différente, la laguna Grande abrite une impressionnante colonie de flamants roses et s’étend au cœur d’un paysage ouvert parsemé de formations rocheuses surprenantes sculptées par le vent. Après avoir baladé à pied au bord de cette lagune, nous reprenons la route pour rentrer à notre hôtel à Antofagasta de la Sierra.

L’Atacama argentin regorge de sites naturels extra-ordinaires, et toute la zone autour d’Antofagasta de la sierra en regroupe plusieurs. Selon l‘état du groupe et ses motivations, les guides choisiront l’option la plus adaptée. Parmi elles, citons le canyon de Real Grande, qui permet une randonnée facile mais très spectaculaire au bord d’un torrent dans un canyon enchâssé. Le canyon de l’Homme mort est une autre option, au Nord du village.

Dans tous les cas, nous partons à la journée pour revenir à notre hébergement passer une dernière nuit à Antofagasta de la Sierra.

Nous traversons une dernière fois la bien nommée « plaine des volcans », spectaculaire alignement de cônes volcaniques, pour contourner le village d’El Peñon (45m), passer un dernier col pour quitter la Puna et commencer à perdre de l’altitude. Nous passons au pied des Dunes de sable de Randolfo (2h), qui méritent une halte et une balade à pied.

Après 3h de route environ nous rejoignons la fameuse Route 40, ou Ruta 40, une route mythique qui traverse littéralement l’Argentine du Nord au Sud sur plus de 5 000Km. Nous la remontons vers le Nord pendant environ 2h30 pour retrouver la province de Salta ; de premières vignes apparaissent, annonçant notre arrivée imminente dans la petite ville de Cafayate, cœur de la viticulture du nord-ouest argentin. Fondée en 1840, cette région abrite un terroir viticole perché à plus 1 600m d’altitude qui produit un cépage unique au monde : le torrontès. D’un charme authentique, Cafayate héberge également de nombreux artisans. Bienvenue dans cette ville idéale pour une halte gastronomique, culturelle et reposante après notre périple en altitude ! Nous nous installons pour 3 nuits dans notre hôtel confortable.

Journée détente aujourd’hui : nous profitons de la matinée pour aller explorer à pied et en véhicule la fameuse Quebrada de las Conchas, célèbre par ses roches colorées sculptées par l’érosion qui donnent des formes surprenantes à différents endroits. Nos guides connaissent parfaitement les lieux et sauront donc nous proposer une ou des balades à pied sur les sites les plus intéressants à l’écart de la foule un peu plus nombreuses ici que sur la Puna des derniers jours.

Nous prendrons le déjeuner dans une bonne adresse avant de rentrer à notre hôtel à Cafayate en début d’après-midi. Repos à l’heure chaude de la sieste, avant de ressortir pour une visite de bodega (cave) traditionnelle déguster ces fameux vins d’altitude qui rendent la région si caractéristique. Nous prendrons le temps de comprendre l’impact des grandes amplitudes thermiques sur le raisin, de goûter différents cépages, avant de nous retrouver pour le dîner dans cette ville si agréable.

Seconde journée de découverte des environs de Cafayate : nous repartons sur le même schéma qu’hier, avec une matinée dédiée à des balades à pied et une après-midi orientée sur la dégustation de vins. Ce matin, direction les cascades situées au Sud de Cafayate : un parcours que nos guides connaissent bien, qui permet de parcourir à pied le rio Colorado pour en apprécier plusieurs cascades, certaines étant spectaculaires. Le sentier est parfois raide.

Si cette option est trop engagée pour le groupe, une autre option permet d’aller parcourir à pied des dunes à proximité de Cafayate ourlées par le vent qui y dessine des motifs éphémères. Nous nous reposons à notre hôtel aux heures chaudes avant de partir à la découverte d’une nouvelle bodega en seconde partie d’après-midi pour déguster les vins de Cafayate et des environs. Dernière soirée et nuit à Cafayate.

Une journée inoubliable nous attend ! Nous quittons Cafayate par le Nord pour poursuivre notre découverte des vallées calchaquies. Une autre quebrada se révèle : la quebrada de las Flechas ; moins colorée que celle de las Conchas, elle n’en est pas moins spectaculaire. L’érosion a créé des paysages lunaires surprenants, et nous profiterons en route des différents points de vue pour l’apprécier pleinement.

Après 3h environ d’une belle route, nous arrivons en fin de matinée à l’estancia Colome, l’un des hauts lieux de la région puisque c’est ici qu’est produit un vin à 3 000m d’altitude.  

Le paysage est grandiose, à la fois désolé et couvert de cactus à environ 2 300m d'altitude... Et pourtant, c'est ici que des hommes et des femmes ont choisi de produire du vin. Et pas n'importe quel vin : un vin exceptionnel provenant de vignobles en altitude. La Bodega Colomé est désormais considérée comme un modèle de vin d’altitude premium en Argentine, avec des vins élaborés à des altitudes comprises entre 2 300 et 3 100m. Elle s’étend sur 39 000 hectares et exporte ses vins dans plus d'une vingtaine de pays à travers le monde.

Nous allons passer tout le temps nécessaire à cet endroit unique : dégustation de vins, déjeuner au restaurant ce midi, puis visite du musée James Turell. Car visiter la bodega Colomé, c'est aussi l'occasion de découvrir son musée : le musée de la lumière de James Turell. Ces neuf salles bien éclairées, spécialement aménagées sur une superficie de 1700m², présentent cinq décennies de la carrière de l'artiste.

« Mon travail se concentre sur l'espace et la lumière qui l'emplit. Il s’agit de comprendre comment vous pouvez gérer cet espace et le matérialiser. C'est votre perspective, semblable à la pensée silencieuse suscitée par un regard sur le feu. » James Turrell (né en Californie en 1943) est un artiste internationalement reconnu qui concentre son travail sur des œuvres explorant la lumière, sa perception et son impact dans un espace donné. On peut voir ses œuvres à travers le monde.

En milieu d’après-midi nous reprenons la route pour rejoindre Molinos en 30mn environ, avant de poursuivre encore une grosse heure pour rejoindre le village colonial de Cachi, à 2 200m d’altitude. Cachi est un paisible village aux maisons basses blanchies à la chaux, où trône l’église San José datant du XVIIIème siècle avec son toit sculpté en bois de cactus. Cachi possède une diversité de sols unique, allant des sols pierreux aux sols limoneux sableux. L’altitude est d’environ 2 600m et l’amplitude thermique dépasse 20 degrés. Ces facteurs constituent un mélange explosif, car ils offrent des conditions idéales pour la production de vins haut de gamme. Nous nous installons pour la nuit dans un hôtel confortable.

Journée de transition aujourd’hui : nous allons quitter les vallées calchaquies pour rejoindre les environs de Salta. Une superbe journée puisque nous allons passer par le Parc National Los Cardones, où nous pourrons nous dégourdir les jambes au milieu des plus grand cactus de toute la région : spectaculaire ! Les paysages changent et nous passons par des gorges encaissées, des forêts verdoyantes et des vallées aux ocres auxquels nous sommes désormais habitués.

Nous arrivons à Chicoana pour le repas du midi. Ce village traditionnel gaucho aux terres fertiles de la vallée de Lerma a prospéré grâce à la culture du tabac. Notre halte dans ce village sera l’occasion de découvrir la gastronomie locale du nord-ouest argentin : ragoûts, empanadas, dulces et confitures de la région… Chicoana est la capitale du Tamal, ces plats à base de maïs et de viande.

Nous terminons notre trajet dans l’après-midi pour rejoindre notre étape des deux prochains jours, à moins de 2h de route : l’estancia Gaucho du Campo de Guemes. Cet hébergement de qualité constitue un lieu d'hébergement parfait pour terminer notre voyage dans le Nord-Ouest argentin. Cette demeure exceptionnelle propose un accueil qui allie nature et histoire. Séjourner ici offre l'opportunité parfaite pour découvrir le style de vie du gaucho andin et le fonctionnement d'une véritable estancia salteña. Nous nous installons pour deux nuits dans ce lieu privilégié.

Nous voici dans l’une des estancias les plus historiques de Salta, autrefois la maison de la famille des Guemes, qui sont intrinsèquement liés à la lutte de la nation pour l’indépendance. El Bordo de las Lanzas, au cœur de la région du tabac du nord-ouest de l’Argentine, est en quelque sorte un bijou caché : les jardins de ce domaine de 2 500 hectares sont remplis d'arbres natifs anciens comme le palo borracho classique (ceiba speciosa), avec son tronc bulbeux distinctif, des jacarandas et de nombreuses variétés de cactus. Il y a une myriade d'oiseaux : autour de la piscine, vous pourrez observer les colibris. La ferme en activité élève des lamas et des chevaux et produit du sucre, du tabac, des haricots, du maïs, du sorgho et des cacahuètes.

L'histoire d'El Bordo remonte à 1609, et vers la fin du XVIIIe siècle, elle est passée entre les mains de l'une des familles les plus illustres d'Argentine. Magdalena Goyechea de la Corte a supervisé la construction de la grande maison coloniale que nous voyons maintenant, avec ses épais murs d'adobe. Son fils Martin Miguel de Guemes devait devenir l'un des héros de la guerre d'indépendance, menant une armée de gauchos de 6 000 hommes pour soutenir la force principale dirigée par le général Belgrano pendant la guerre d'indépendance de 1810 à 1824.  

Aujourd'hui propriété de la famille Arias Cornejo, l'estancia est ouverte aux touristes depuis le début du siècle. Remplie de photos de famille, de peintures, dont certaines de l'école de Cuzqueao datant du XVIIIe siècle, et de collections d'artisanat local et mondial provenant des voyages de la famille, la maison dispose de somptueux salons autour d'une cour principale.

Le but de notre séjour est d’en apprendre davantage sur la culture Gaucho : Le gaucho peut être vu comme l'équivalent argentin du cowboy, mais aussi uruguayen et du sud du Brésil. Il est le protecteur des troupeaux sur les vastes prairies de la Pampa, où s'est épanouie une culture entière, riche en traditions, rituels, vêtements et coutumes alimentaires. Le gaucho fait son apparition à l'époque de la colonisation espagnole. Qu'il soit d'origine espagnole ou métisse, il exerce en indépendant, traquant le bétail sauvage pour en commercialiser la peau, et se heurtant aux Indiens qui s'opposent à la colonisation. Avec l'établissement des vastes estancias, il a la responsabilité de surveiller les troupeaux de bétail, d'effectuer l'abattage, de préparer les peaux et de dresser les chevaux.

Durant le XIXe siècle, à l'époque des guerres d'indépendance, ce nomade souvent sous-estimé acquiert sa dignité en se joignant aux forces de libération. Brave, habile cavalier et bien informé sur le terrain, il se montre être un soldat de grande valeur. Dans le Martín Fierro de José Hernández ainsi que dans Don Segundo Sombra de Ricardo Güiraldes, le gaucho est présenté comme une figure idéalisée incarnant les valeurs de courage, d'honneur et de liberté propres à l'homme rural. Il est ainsi élevé au statut de symbole romantique. Le gaucho, qui représente le passé prestigieux d'une Argentine nourrissant le monde, demeure un mythe dans l'imaginaire collectif argentin.

Le gaucho disposait de divers types de couteaux : l'un pour les repas et le travail, l'autre, le facón, pour le combat. N'omettant pas le cheval, élément indispensable pour qu'un gaucho soit véritablement un gaucho. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprenaient à monter et, une fois devenus adolescents, ils ne craignaient pas de dresser des chevaux indomptés. Les boleadoras, un outil de travail et une arme composés de deux ou trois longues lanières terminées par des sphères en pierre, portées autour de la taille, étaient utilisées pour la chasse et certains jeux d'habileté. Lancées dans les pattes d’un animal, les boleadoras, d’origine indienne, l’immobilisaient à coup sûr.

Aujourd’hui nous passons donc la journée entière à mieux connaître ces coutumes et traditions en compagnie des gauchos de l’estancia qui nous accueilleront avec enthousiasme et nous feront les démonstrations de leur savoir-faire.

Nous quittons à regret cette estancia dès le petit déjeuner partagé, pour 1h de transfert jusqu’à l’aéroport de Salta. Nous volons ce matin jusqu’à Buenos Aires, où un transfert nous amène à notre hôtel situé en centre-ville. Dans l’après-midi, une guide francophone nous accueille pour une visite des principaux centres d’intérêt de la capitale argentine. En soirée, nous terminons notre voyage par un spectacle de Tango traditionnel pour conclure en beauté ce voyage exceptionnel par son contenu !

Après le petit déjeuner, un transfert nous amène jusqu’à l’aéroport de Buenos Aires pour notre vol retour vers la France. Nous passons la nuit en vol.

Fin de nos services.