Roumanie Au coeur de la Transylvanie

Vols jusque Cluj-Napoca à la mi-journée. Accueil et prise de contact avec le groupe et l’équipe locale. Selon les horaires d’arrivée des voyageurs, visite du centre historique de Cluj.

Aujourd’hui nous prenons la route vers le Maramurès : une contrée au caractère unique, qu'il est bien difficile de quitter, une fois qu'on y a goûté ! Riche d'un patrimoine exceptionnel, on parle à son propos de la « civilisation du bois », tant ce matériau a servi à bâtir maisons, portails massifs, églises, mais aussi à façonner les objets du quotidien !

Dans le Maramurès on vit au rythme des saisons, en parfaite harmonie avec la nature. Les routes locales traversent de charmants paysages de forêts, prairies et pâturages. Les foins y sont fauchés à la faux pour constituer les réserves hivernales du bétail. Chaque village a son charme et son architecture. Nous découvrons quelques-uns des trésors d’architectures en bois. De nombreuses églises en bois de la région sont classées par l'UNESCO au Patrimoine de Mondial l'Humanité ! Ce midi nous pique-niquons à Surdesti, après la visite de son église en bois.

Ce matin, nous nous joignons à une fête votive dans un des villages de la région. Fête haute en couleurs, car lors des fêtes religieuses les habitants du Maramurès, sortent leurs plus beaux habits traditionnels ! Nous visitons l'église en bois de Ieud.

Nous entamons ensuite une jolie randonnée à travers de douces collines. Nous circulons entre alpages et forêts, entre deux vallées, dans de très jolis paysages... Ça monte et ça descend, évidemment, mais rien d'insurmontable ! Et ce n'est pas une course !

Ce soir nous logeons en pension chez des amis. Hébergement sommaire, les chambres sont petites et les sanitaires partagés, mais quel accueil : Ici on s’amuse et on rit ! Et quel repas : aussi délicieux que gargantuesque. Garanti !

Aujourd’hui nous visitons l’église de Désesti. Les églises de bois du Maramureş enchantent par leurs situations, leur harmonie, leur atmosphère. De plans identiques à trois espaces séparés : narthex, nef et sanctuaire, elles n'en cultivent pas moins des différences subtiles selon les lieux. Symboles aussi de ces constructions, les tours de bois carrées qui surplombent les nefs, effilées vers les cieux et garnies de galeries qui supportent les flèches.

Nous découvrons aussi le cimetière "joyeux" de Sapinţa. Comment un cimetière pourrait-il être "joyeux" ? Original, coloré, certes. Unique. Tout le moins est-il plus serein que d’autres par ses couleurs. Gravées sur les croix bleues, les épitaphes en vers sont généralement courtes, résumant la vie du disparu, donnant aussi quelquefois des détails sur les circonstances de sa mort. Ainsi, parfois tristes, mélancoliques, cyniques, d'autres fois doux, lumineux ou sobres, ces écrits entretiennent la mémoire du village et servent de témoin de passage entre les générations.

Nous découvrons aussi le mémorial du musée de Sighetu Marmaţiei qui rend un hommage nominatif à 8000 victimes du régime communiste. Dans la Roumanie communiste, quiconque souhaitait rester en vie et en liberté avait intérêt à faire profil bas. Ici, se dire que l’homme est un loup pour l’homme est un euphémisme tant on touche le plus bestial de l'humanité, le pire dans l'art de faire mourir son prochain pour des différences d'idées ou d'origine sociale. Le musée de la Pensée Arrêtée et des Victimes du Communisme trouve place dans les cellules de l’ancienne prison communiste de Sighetu Marmaţiei. Le titre est-il bien choisi ? Effectivement, une certaine forme de pensée a été arrêtée, mais la Roumanie a continué à réfléchir, dans une voie qui ne souffrait aucune concurrence. Et la raison du plus fort était la meilleure...

Aujourd’hui nous faisons route jusqu’en Bucovine. On entre en Bucovine comme on réalise un pèlerinage : lentement, en prenant le temps de se laisser imprégner des lieux. On dit de la région qu'elle est un archipel monastique. De son annexion par l'Autriche-Hongrie de 1775 à 1918, la région conserve en héritage une identité différente de la région de Moldavie, à laquelle elle appartient géographiquement. Auparavant, les grands voïvodes que la contrée a vus régner ont entrepris l’érection d’églises. Aux murs extérieurs tapissés de fresques, ces bâtiments enchantent les yeux et respirent un calme apaisant, pourvu que l'on évite la visite dans le bourdonnement touristique estival.

Visite du monastère de Voroneţ, que l'on surnomme toujours la ≪Chapelle Sixtine de l'Orient ≫, élevée sous Sţefan cel Mare en 1448. Bâtie en trois mois et trois semaines, les peintures extérieures la recouvrent en 1547. L’église, dédiée à Saint Georges, s'enorgueillit d'un fabuleux Jugement Dernier dans sa niche ouest, l’œuvre la plus aboutie de toute la Bucovine.

Aujourd’hui nous découvrons les monastères de Sucevita et Moldovita. Erigé en 1581, le monastère de Sucevita est chronologiquement le dernier et le plus grand complexe monastique de tous les monastères avec des peintures extérieures en Bucovine. Avec ses fresques peintes en rouge, bleu, violet, vert émeraude, les peintures de Sucevita sont les mieux conservées de la région, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Si le temps le permet, randonnée à pied près de Moldoviţa, après la visite du monastère. Dans ce cas, pique-nique. Si rando pas possible, nous marchons un peu autour du monastère de Suceviţa en fin d'après-midi... Tous ces monastères sont également inscrits au Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.

Aujourd’hui nous faisons la route de retour en Transsylvanie. Nous quittons la Moldavie via le somptueux défilé des gorges de Bicaz, qui permet de se faufiler vers la Transylvanie. Impressionnants aplombs verticaux et route en lacets... Ce défilé est spectaculaire. Nous profitons d’une petite randonnée au-dessus du lac rouge : riche en oxyde de fer, le lac né d'un glissement de terrain en 1837. Selon la légende locale, c'est la belle Esther, prisonnière d'un bandit qui, demandant aux montagnes de la délivrer, aurait provoqué l'effondrement.

Aux côtés des Saxons, les rois Hongrois du Moyen Age ont fait appel aux Sicules, une branche hongroise, pour peupler et défendre les confins nordorientaux de leur royaume. Ils sont aujourd'hui présents en nombre dans les départements de Harghita et de Covasna, où ils seraient plus ou moins 850.000, soit un peu plus de la moitié des Magyars de Roumanie.

C'est un pays de douces collines où, comme partout en Roumanie, il fait bon flâner. Où comme partout dans la campagne roumaine, les charrettes tirées par bœufs ou chevaux disputent toujours leur place aux automobiles sur les routes et pistes qui relient les hameaux. C'est un pays où, comme nulle part ailleurs en Roumanie, subsiste une rigueur urbanistique, due à des colons venus du Saint Empire Romain Germanique, regroupés sous le vocable de Saxons. Dès le 12^ème siècle, ils gagnent la contrée et bâtissent certaines des plus belles villes que compte aujourd'hui la Roumanie, ainsi qu'un nombre impressionnant d’églises fortifiées. Les citadelles saxonnes font partie des joyaux de cette Transylvanie multiculturelle.

Nous entamons la découverte de sites saxons inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité... Sighişoara, Biertan, Saschiz, Viscri et Prejmer. Route vers Sighisoara où nous logeons ce soir.

Braşov, Sibiu et Sighişoara, sont les perles de l'architecture citadine saxonne ! On pourrait les présenter en commençant par la plus jolie. Mais comment faire ce choix ? Des sept capitales du pays saxon, ces trois villes médiévales sont toutes pensées selon le même plan : citadelle et ville haute fortifiée, bourgeoise, aux plus beaux témoignages du passé, puis ville basse populaire, fourmillante et plus loin aujourd'hui, les faubourgs, devenus la ville communiste, avec ses blocs reconnaissables entre tous. Au-delà, enfin, les quartiers contemporains... Un voyage dans le temps, vers quelques villes aux centres médiévaux où transpire la rigueur saxonne qui, grâce à d'habiles campagnes de restauration, ont conservé tout leur éclat !

Après une courte promenade, visite de la citadelle saxonne de Biertan, la plus massive de toutes... Biertan est un village typiquement saxon, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. La commune était connue sous le nom de Weinland, pays du vin, et ce n’est pas étonnant si vous regardez autour: des collines verdoyantes à perte de vue, parfaites pour la culture de la vigne. Le centre historique de Sighisoara est également classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Sighisoara est connue pour ses jolies maisonnettes toutes colorées, arpenter ses charmantes ruelles est un vrai délice.

Nous randonnons à travers forêts, prairies et pâturages. Compter environ 3h30 de marche. Viscri concourt avec Rimétéa, pour le titre de plus beau village de Roumanie ! Le Prince Charles, qui y a une maison, ne s'est pas trompé... Balade de découverte du village, et visite de son église fortifiée ! Ici, il faut profiter de l'atmosphère...

Bordée par les sommets des Carpates du Sud, nous découvrons la ville dynamique de Brasov (prononcez « Brachof »). Nous nous baladons au fil des ruelles pavées du vieux centre pour admirer les structures baroques colorées et richement décorées autour de la place du conseil. Nous découvrons l’église noire, la plus grande église gothique de Roumanie. Nous montons admirer la vue au sommet de la colline Tampa, du haut de ses 960 mètres, le panorama s’ouvre sur la ville, les montagnes alentours, les champs vallonnés, les forêts épaisses et de nombreux villages.

Ce soir, nous avons le plaisir de savourer une dégustation de vins chez un sommelier. La Roumanie est le 6ème producteur d'Europe, ils cultivent des cépages inconnus chez nous. Certains vins sont vraiment surprenants et... délicieux !

Un roc qui surplombe un étroit goulet de passage sur une route stratégique entre Valachie et Transylvanie. Il n'en fallait guère plus pour y bâtir un château. Enrichi d'apports successifs, d'agrandissement en restauration - la dernière de 1987 à 1993 -, le château de Bran combine à merveille les influences gothique, renaissance et romantique. De l’extérieur, l’édifice est ainsi une juxtaposition d’éléments, dans un désordre rendu attirant à l’œil par l’idéale proportion de chacun. A l'origine, c'est une garnison militaire que les Chevaliers Teutoniques installent à Bran dès 1212, afin de surveiller le col plus au sud. Le château, dès ses débuts, sert également de douane pour les marchandises en transit entre les deux régions. Aujourd’hui le château de Bran est devenu un incontournable des itinéraires de voyage. La chaîne des Carpates roumaines héberge la plus forte population d’ours brun en Europe!

Fondée par les romains, et devenue important centre de négoce pour les saxons, Sibiu affiche un charme envoutant et irrésistible. Forte de ses fortifications, ses nombreux monuments historiques et religieux, ses venelles pavées et ses façades colorées, Sibiu offre un décor presque féérique.

Ce matin, visite de l'émouvant musée P. Zosim Oancea de Sibiel qui accueille la plus grande exposition d’icônes sur verre de Transylvanie.

Nous rejoignons ensuite une belle fête agro-pastorale se déroulant chaque année dans la montagne. Les dates sont parfois modifiées tardivement, nous espérons ne pas connaitre de changement et ferons au mieux pour nous adapter si tel était le cas. Nous poursuivons ensuite vers Turda pour y découvrir sa mine de sel, déjà exploitée à l'époque romaine. Nous terminons la journée à Rimitéa.

Transfert à l’aéroport. Vol de retour.

Jour 15 - Randonnée sublime dans les hauteurs de Rimétéa

Cette randonnée est sublime ! Elle nous demande 4h, nécessite de gravir 600m de dénivelé positif. Montée en une bonne partie dans une gorge étroite, avec sente pierreuse, mais quelle merveille. Bonnes chaussures de marche et bâtons souhaités. A savoir : en cas de pluie ou de brouillard, cette randonnée n'est pas possible.

En après-midi, découverte d'une mine d'or d’où les Daces tiraient leur richesse, Rosia Montana a ensuite été exploitée par les Romains, puis tous les autres, communistes compris. Depuis quelques années, un projet canadien de nouvelle exploitation divise la localité entre pros-travail et pros-environnement. Pour démultiplier l’activité, on pense bâtir une nouvelle ville, la plus moderne de Roumanie, Piatra Alba, et y délocaliser les gens du village. Certains voudraient que le vieux centre-ville soit classé et reste comme une sorte de musée... Les associations luttent pied à pied, et Rosia Montana expérimente la naissance de la société civile roumaine, qui apprend à faire entendre sa voix pour que les lois de protection de l'environnement soient respectées.

Nuit en pension familiale

Jours 16, 17, 18 - Randonnées dans les Monts Apuseni
Trois jours de randonnée (entre 4 et 6H de marche par jour), dans les monts Apuséni, les Carpates occidentales, au Pays des Moţis, un terroir unique, où l'accueil des habitants rivalise avec la douceur des paysages...

La Transylvanie est une région de plateaux, protégée de toutes parts par des reliefs tantôt escarpés, dans le sud et l'est, tantôt plus doux, dans le nord et l'ouest, là ou s’épanouissent les monts Apuseni - prononcer ≪ Apouchen ≫ -, plateau karstique sentinelle avant la grande plaine. Habitat des Moţis - prononcer Motz -, hommes reconnaissables entre tous par le port du chapeau tyrolien, vaillants à conserver leur indépendance lors de l'installation du communisme qui, toujours, a laissé cette région jouir d'une paix relative, voici la Tara Moţilor, leur terroir, ce mélange de fermes, de pâtures, de champs et de bois que l'on nomme le crang, qui culmine à 1848 mètres au Cucurbata. A découvrir au rythme lent de la marche

Jour 19 - Vols de retour 

(ou éventuellement dévollage le jour 18 en soirée selon plan de vols/destinations)